Bouaflé, le 2 octobre 2025 – La salle de la préfecture de Bouaflé a accueilli la neuvième et dernière étape des Journées de sensibilisation initiées par le Médiateur de la République, dans le cadre de la tournée départementale pour des élections apaisées.
Autorités administratives, chefs traditionnels, leaders religieux, associations de jeunes et de femmes, représentants des partis politiques, ainsi que les populations venues des villages environnants : tous ont répondu présents pour entendre le message de paix, de tolérance et de cohésion sociale.
Après avoir rendu les civilités à Monsieur le Préfet de la région de la Marahoué, Préfet du département de Bouaflé, le Médiateur de la République a lancé un appel fort à l’unité nationale, exhortant l’ensemble des Ivoiriens à œuvrer main dans la main pour une élection présidentielle sans violence, et surtout, à en faire un levier de poursuite du développement et de la paix dans le pays.
« Dans la vie, nous connaissons tous des périodes difficiles, des parenthèses marquées par les épreuves. La Côte d’Ivoire, elle aussi, a traversé sa parenthèse : le coup d’État de 1999, la transition militaire de 2000, la rébellion de 2002 à 2010, et la crise post-électorale de 2010-2011. Ces événements ont laissé derrière eux des blessures profondes : violences, tueries, humiliations, violations massives des droits humains. »
Dans ce contexte, le Médiateur a posé une question fondamentale à l’auditoire :
Que devons-nous faire, en tant qu’Ivoiriens ou résidents de ce pays, pour éviter le retour de tels drames ?
Rejeter la politique de la haine
Le Médiateur a rappelé que, même si la politique est essentielle à la vie d’une nation, elle ne doit jamais être instrumentalisée pour semer la haine, la division ou la violence, dans l’unique but de conquérir ou de conserver le pouvoir. Il a exhorté les populations à préserver les valeurs fondamentales de l’identité ivoirienne : le vivre-ensemble, la fraternité, la tolérance et la paix.
« La Côte d’Ivoire vient de traverser sa Révolution française, sa guerre de Sécession. Une nouvelle nation doit émerger, plus forte, plus juste, plus équitable, solidement ancrée dans les valeurs démocratiques. »
Il a appelé à une mobilisation collective – Ivoiriens, étrangers, groupements associatifs – pour participer activement à cette construction, en s’impliquant dans la prévention et le règlement pacifique des conflits, notamment en cette période électorale sensible.
Des tensions pré-électorales préoccupantes
À quelques semaines de l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre 2025, le Médiateur a tiré la sonnette d’alarme : certains signes de radicalisation des discours politiques sont déjà perceptibles. Des propos empreints de stigmatisation, de haine et de division circulent, mettant en péril les acquis importants en matière de paix.
« Les élections sont un moment de choix et d’expression populaire, pas une période de violence. Elles doivent renforcer notre démocratie, pas l’affaiblir.»
Un appel à la responsabilité collective
Le Médiateur a lancé un appel solennel à toutes les forces vives de la nation : Parents, jeunes, femmes, chefs de village, chefs de communauté, leaders politiques et religieux, tous ont un rôle clé à jouer pour : Mobiliser et sensibiliser les populations; Promouvoir la tolérance et le respect de l’autre: Combattre les discours de haine, de racisme, de discrimination et d’incitation à la violence.
« Vos voix ont le pouvoir d’influencer positivement l’opinion publique. Vos efforts sont indispensables pour garantir des élections paisibles. » Il a rappelé que le vote est l’expression la plus forte de la souveraineté citoyenne, un droit fondamental qui doit être exercé dans la dignité, la paix et le respect mutuel.
« Notre force réside dans notre diversité. Notre défi est de transformer cette diversité en moteur de développement et de stabilité. Engageons nous tous pour des élections apaisées. Vive la paix, vive la cohésion sociale, pour une élection présidentielle sereine en octobre 2025.


