Dans le cadre de la tournée départementale pour la promotion d’élections présidentielles apaisées, la Délégation du Haut-Sassandra et de la Marahoué a organisé, le 25 septembre 2025, une journée de sensibilisation à Daloa.
La rencontre, tenue dans la salle de conférence de la Préfecture de Daloa, a réuni les autorités administratives, coutumières et religieuses, les partis politiques, les associations de jeunes et de femmes, ainsi que les populations venues des villages environnants. Tous ont répondu présents pour écouter le message de paix et de cohésion sociale porté par le Médiateur de la République.
Un appel fort à la responsabilité collective
Lors de cette 7ᵉ journée de sensibilisation, le Médiateur a lancé un vibrant appel à l’unité, exhortant les populations à œuvrer ensemble pour garantir une présidentielle sans violence. Il a souligné que cette élection doit être un tremplin pour la poursuite des efforts de développement et de paix déjà engagés dans le pays.
Après avoir présenté ses civilités à Monsieur le Préfet de la région du Haut-Sassandra, préfet du département de Daloa, le Médiateur a rappelé que, tout comme l’être humain traverse des périodes difficiles, la Côte d’Ivoire a connu elle aussi sa « parenthèse » faite de crises et de souffrances : le coup d’État de 1999, la transition militaire de 2000, la rébellion de 2002 à 2010, et la crise post-électorale de 2010-2011.
Une Côte d’Ivoire nouvelle à bâtir
« Que devons-nous faire, en tant qu’Ivoiriens ou résidents en Côte d’Ivoire, pour participer activement à la mise en place de mécanismes durables de prévention et de règlement pacifique des conflits ? », a interrogé le Médiateur.
Il a insisté sur la nécessité de rejeter la politique de la haine et de la division, tout en appelant à une nouvelle Côte d’Ivoire, forte, unie, imprégnée des valeurs de justice, d’équité et de démocratie. « Pour moi, la Côte d’Ivoire vient de connaître sa Révolution française et sa guerre de Sécession américaine », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de tourner la page pour construire un avenir meilleur.
Des tensions déjà perceptibles
Le Médiateur a néanmoins exprimé son inquiétude face à la radicalisation croissante de certains discours politiques à l’approche de l’échéance électorale du 25 octobre 2025. Il a déploré la montée de propos haineux et stigmatisants, susceptibles de fragiliser la cohésion sociale et de remettre en cause les acquis en matière de paix.
Il a rappelé que les élections doivent rester un moment d’expression démocratique et non devenir une période de division, de violence ou de haine. « Notre force réside dans notre diversité. À nous de la canaliser vers un objectif commun : la paix et le développement. »
Un appel aux leaders et aux populations
S’adressant à l’ensemble des forces vives — chefs traditionnels, leaders religieux, responsables politiques, présidents de jeunes et de femmes — le Médiateur a insisté sur leur rôle essentiel dans la sensibilisation des populations.
« Vous avez le pouvoir d’influencer positivement l’opinion publique, de prévenir les conflits et de promouvoir une culture de paix. Vos efforts sont indispensables pour garantir des élections pacifiques. »
Il a conclu son intervention par un appel à la responsabilité citoyenne : « Le vote est l’expression la plus forte de notre souveraineté. Engageons nous tous pour des élections apaisées. Combattons ensemble les discours de haine, de racisme et de division. »
Vive la paix et la cohésion sociale !
Pour une élection présidentielle apaisée en octobre 2025 !


