Bloléquin : Les Populations du Département de Tinhou Informées des Missions du Médiateur de la République.

Bloléquin : Les Populations du Département de Tinhou Informées des Missions du Médiateur de la République

Poursuivant la série de ses audiences publiques, le Médiateur Délégué de la région du cavally, Monsieur DO Zéanégnon Georges accompagné de son équipe s’est rendu le mardi 09 juillet 2024 à Tinhou, chef-lieu de Sous-préfecture dans le département de Bloléquin.

Etaient présents, outre le Médiateur Délégué et sa délégation, le Sous-préfet de Tinhou, les chefs de villages dont celui de Tinhou, les chefs de communautés, les représentants des associations de femmes et de jeunes, les guides religieux, quelques cadres et l’ensemble de la population.

Dans son ouverture de l’audience publique, le Sous-préfet s’est réjoui qu’une institution aussi importante que « Le Médiateur de la République » vienne jusqu’à eux pour les instruire sur ses missions, son mode de fonctionnement et ce qu’elle peut faire pour la population en matière de règlement des litiges, de renforcement de la cohésion sociale et de vivre-ensemble harmonieux.

Il a exhorté les participants à une écoute attentive, afin d’abord de s’approprier et ensuite de diffuser autour d’eux le message dont le Médiateur Délégué et sa délégation sont porteurs.

Pendant environ 45 minutes, le Médiateur Délégué a présenté l’institution de médiation en prenant le temps d’énoncer et de répondre à haute voix aux questions issues d’un référentiel validé, avec les explications et commentaires nécessaires pour la bonne compréhension de l’auditoire.

A titre d’exemple de questions : « qui est le Médiateur de la République ? », « quelles sont les missions du Médiateur de la République ? », « qui peut saisir le Médiateur de la République ? », etc…

Cette présentation a été suivie d’une séance de questions-réponses ayant duré une vingtaine de minutes, et au cours de laquelle les intervenants ont tout d’abord salué l’initiative du Médiateur de la République, Monsieur Adama TOUNGARA de rapprocher son institution des populations, afin de mieux les servir, avant de présenter leurs préoccupations personnelles portant sur les points ci-après :

  • Le refus des allogènes burkinabè de reconnaître l’autorité coutumière établie et la tendance à se référer à leur Moro Naaba du village pour le règlement des litiges les opposant à des tiers. Pire, au dire du Sous-préfet, un allogène burkinabè convoqué par le Sous-préfet à la demande d’un de ses compatriotes, non seulement a refusé de déférer à ladite convocation du Sous-préfet, mais s’est autorisé à convoquer devant le Moro Naaba du village, celui qui l’a fait convoquer par le Sous-préfet.
  • Les dispositions prises par l’institution de médiation pour une prochaine élection présidentielle apaisée et sans violences.
  • Les précisions quant à la frontière entre la compétence et l’incompétence du Médiateur relativement aux litiges entre personnes privées.
  • Le souhait émis par le Sous-préfet et les intervenants de multiplier ce genre d’activités dans les localités, activités qui permettent d’aider au règlement pacifique des litiges, à la cohabitation pacifique et au renforcement de la cohésion sociale.

Il convient de préciser que lors de sa présentation et relativement aux requêtes mettant en cause les services publics, le Médiateur Délégué a précisé qu’il est important pour les requérants, sous peine d’irrecevabilité de leurs requêtes, de se conformer à l’Article 15 de la loi organique n°2022-220 du 25 mars 2022 qui exige entre autres que le requérant joigne « …à sa demande la preuve par tout moyen des démarches qu’il a préalablement effectuées pour permettre au service mis en cause d’examiner ses griefs ». Les points inscrits à l’ordre du jour ayant été épuisés, le Sous-préfet a clos l’audience publique à 13H20, non sans avoir convié les participants à une photo de famille

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