Bouaké, 26 juin 2025 – Pour mieux prévenir et résoudre les conflits agriculteurs-éleveurs, le Médiateur de la République organise un atelier de renforcement des capacités à l’intention des médiateurs délégués et des faîtières des agriculteurs et éleveurs. Du 26 au 27 juin 2025, experts institutionnels, représentants locaux et partenaires internationaux échangent sur des solutions durables à Bouaké.
Cet atelier, initié avec l’appui du PNUD, L’Ambassade du Japon, de l’AFOR, du Ministère de l’Agriculture et du Développement durable et du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, vise à outiller les médiateurs face à un défi récurrent : les tensions entre cultivateurs et éleveurs, amplifiées par la transhumance et l’insécurité dans le Grand Nord.
Dès l’ouverture, le représentant de la mairie de Bouaké a salué cette initiative, soulignant son importance pour une région marquée depuis des décennies par ces conflits. « Cet atelier est une étape cruciale vers la paix sociale », a-t-il déclaré, avant de souhaiter des travaux fructueux aux participants.
Monsieur OUATTARA Peyogori, représentant la Représentante résidente du PNUD, a insisté sur l’urgence d’agir : « Ces conflits dévastateurs exigent des réponses coordonnées, surtout dans un contexte où transhumance et insécurité s’entremêlent. »
Au nom du Médiateur de la République, le Directeur de Cabinet a appelé les médiateurs à s’approprier les outils partagés : « Votre rôle sur le terrain est déterminant pour désamorcer les crises et instaurer le dialogue. »
Les travaux se sont articulés autour de plusieurs sessions clés :
- Comprendre les racines du conflit : Une première communication a décrypté la dynamique des tensions et exploré des pistes de résolution.
- Politiques de gestion rurale : Un expert du Ministère du Développement durable a présenté les stratégies gouvernementales pour une cohabitation apaisée.
- Règlement amiable des litiges: Un préfet de région a détaillé les procédures prévues par le décret n°2023-1007, facilitant la médiation locale.
- Gestion de la transhumance: L’après-midi a été marqué par une intervention d’un expert en ressources animales, proposant des mesures pour réduire les frictions liées aux déplacements de bétail.
La journée s’est conclue par des débats interactifs, où les participants ont pu approfondir les enjeux. Malgré les réformes en cours, la complexité de ces conflits reste palpable, soulignant la nécessité d’une médiation renforcée et innovante.


