Une célébration de la paix et de la réconciliation grâce à l’action du Médiateur de la République
Samedi 15 juin 2025, Pissankaha, Ferkessédougou – Dix ans après un violent conflit ayant opposé les initiés du Poro à la communauté chrétienne baptiste de Pissankaha, un symbole fort de réconciliation a vu le jour ce samedi 14 juin 2025 : l’inauguration du nouveau temple de l’Église Baptiste, marquant la fin d’une décennie de médiation et le retour d’une paix durable dans le village.
Un conflit aux conséquences dramatiques
En avril 2015, des tensions entre les traditionalistes du Poro et les fidèles baptistes avaient conduit à l’expulsion de ces derniers, ainsi qu’à la destruction de leurs maisons et de leur lieu de culte. Ce différend, profondément enraciné dans des divergences culturelles et religieuses, avait fragilisé la cohésion sociale dans cette localité du nord de la Côte d’Ivoire.
Dix ans de médiation pour une paix retrouvée
Grâce à l’intervention patiente et méthodique de l’Institution du Médiateur de la République, basée à Korhogo, un dialogue constructif a pu être rétabli entre les parties. Les efforts inlassables des médiateurs, soutenus par les autorités locales et traditionnelles, ont permis de renouer le fil du vivre-ensemble.
La cérémonie d’inauguration du nouveau temple a réuni les acteurs clés de cette réconciliation : autorités préfectorales, chefs traditionnels, médiateurs délégués des régions du Poro et du Tchologo, ainsi que les responsables religieux et les représentants des villages voisins. Une présence massive témoignant de l’importance de cet événement pour toute la région.
Une célébration sous le signe de la tolérance et de la République
Dans son allocution, le Médiateur Délégué du Poro a salué l’engagement des différentes parties et rappelé les valeurs fondamentales qui ont permis cette résolution :
- La laïcité de l’État, garantissant la liberté de culte pour tous.
- La culture du pardon et de la tolérance, essentielles pour surmonter les différences.
- La résilience des communautés, qui ont su privilégier le dialogue à la violence.
« Cette cérémonie n’est pas seulement religieuse, elle est aussi républicaine et culturelle. Elle consacre la victoire de la paix sur les divisions et montre que nos différences peuvent coexister dans le respect mutuel », a-t-il déclaré.
Un appel à poursuivre sur la voie de la conciliation
En conclusion, le Médiateur a exhorté tous les acteurs sociaux à promouvoir le dialogue, la tolérance et le vivre-ensemble, afin que Pissankaha serve d’exemple pour d’autres communautés confrontées à des défis similaires.
Cette inauguration marque ainsi une nouvelle ère pour Pissankaha, où traditions et foi chrétienne peuvent désormais coexister harmonieusement, grâce au pouvoir du dialogue et de la médiation institutionnelle.


